La façade d’une maison ou d’un immeuble est soumise avec le temps à de nombreuses dégradations. Il est donc nécessaire de procéder régulièrement à un ravalement de façade.

Ces travaux ont trois objectifs principaux : embellir en redonnant un coup de jeune à la façade, protéger des fissures et remontées capillaires d’humidité et isoler lorsque cela est possible.

 

Il est important de souligner dès le préambule de cet article que le ravalement d’une façade est un travail délicat qui doit être réalisé par un professionnel du bâtiment qualifié.

 

Mais avant de vous lancer dans une telle aventure, suivez nos conseils afin des respecter les étapes nécessaires à la réalisation d’un ravalement de façade !

 

 

1- Diagnostic de votre facade

 

Il est indispensable de faire réaliser au préalable un diagnostic de la façade. De nombreux éléments peuvent nous inciter à faire réaliser un ravalement de façade : le vieillissement naturel avec parfois l’apparition de fissures, des problèmes d’étanchéité, l’apparition de mousse ou champignons. Toutes ces pathologies du bâti, en fonction de leur importance, peuvent fragiliser la maison ou l’immeuble concerné. Un professionnel vous guidera dans cette étape de diagnostic, vous proposera des solutions et des estimatifs de coût le cas échéant.

 

La façade se dégrade, vous l’avez constaté mais pourquoi ?

Cela peut provenir de plusieurs facteurs : mauvaise qualité de la peinture du précédent ravalement, la pollution, le mouvement du terrain ou encore dégradation des matériaux.

 

 

2- Autorisations Administratives

 

Une fois que le diagnostic est réalisé il est nécessaire d’entamer les différentes démarches administratives. S’il s’agit d’un immeuble c’est le syndicat des copropriétaires via le syndic qui fera le nécessaire après avoir voté les travaux en assemblée générale.

Ainsi, avant d’entamer quoique ce soit en matière de travaux de ravalement de façade, il est nécessaire de consulter le PLU de la commune au service d’urbanisme ou sur internet.

Selon le PLU (plan local d’urbanisme) un ravalement de façade doit être réalisé tous les dix ans. En fonction de votre commune et de son règlement d’urbanisme en vigueur, certaines règles seront à respecter pour la rénovation de votre façade (couleur, matériaux…).

Dans la majorité des cas, conformément à l’article R.421-17-1 du code de l’urbanisme, et lorsque le bien concerné est dans une zone spécifique, une déclaration préalable de travaux devra être déposée.

Une fois le dossier déposé, le service d’instruction de la mairie donneront une réponse dans un délai d’un mois. Ils peuvent également demander des documents complémentaires, et dans ce cas il faudra les fournir dans un délai de 3 mois.

 

A l’issue du délai d’instruction d’un mois, soit le service d’instruction vous aura établi une attestation de non-opposition, et s’ils n’ont pas répondu, vous pourrez considérer ce « silence » administratif comme un accord tacite.

 

 

3- Installation du chantier et des échafaudages

 

Outre les démarches administratives citées précédemment, un ravalement nécessite la pose d’échafaudages. Si ces derniers se cantonnent à être posés dans votre propriété il n’y a aucun souci particulier. Toutefois, s’il doit empiéter sur la voie publique une autorisation spécifique devra être délivrée par le service d’urbanisme. Il en est de même si l’échafaudage doit être posé chez votre voisin.

Il y a des conditions à respecter : l’échafaudage ne devra pas entraver la circulation automobile et piétonne, il doit laisser l’accès aux réseaux électriques, gaz et évacuations d’eau. S’agissant de la parcelle de votre voisin, cela peut se faire à l’amiable avec un constat d’état des lieux avant et après. Si vous avez un voisin récalcitrant, vous pouvez envisager d’avoir recours au tribunal.

 

 

4- Nettoyage de la façade 

 

Avant de rénover la façade et afin de confirmer le diagnostic posé par le professionnel du bâtiment, il faudra faire nettoyer la façade. Cela permet d’assainir la surface et éviter les décollements futures du revêtement appliqué tel que le crépis ou la peinture.

Il existe différentes techniques de nettoyage :

 

Projection :

le gommage, hydrogommage, peeling, ou sablage… permet d’éliminer les traces de pollution, de peinture de façade ou de rouille sur les murs en briques, béton, pierre ou pans de bois.

 

Traitement chimique :

il s’agira là d’une méthode plus radicale visant à retirer du verni, des salissures persistantes ou de la peinture spécifique. Cette technique peut s’avérer plus dangereuse en fonction des agents chimiques utilisés mais parfois nécessaires.

 

Le professionnel du bâtiment sélectionné pour la réalisation de vos travaux vous guidera sur le choix du nettoyage le plus adéquat.

 

 

5- Traitement du support 

 

Une fois que mur est mis à nu et soigneusement nettoyé, la rénovation et le traitement des pathologies du bâtiment débutent. Selon les dégradations, leurs traitements diffèrent. Les défauts à corriger peuvent ainsi être de différentes natures. : joints de façade détériorés, joint de dilatation défectueux, fissures, remontées d’humidité par capillarité, poussées de fers, etc… Pour chacune de ces détériorations il y a une solution spécifique telle que le piquage et le comblement des joints, stabilisations des fissures, passivation des fers, traitement des remontées, …

 

C’est également durant cette étape que l’isolation thermique par l’extérieur sera posée si vous avez opté pour cette solution. Cette technique permet d’améliorer la performance énergétique de votre bâtiment : conserver la chaleur en hiver et la fraicheur en été. Elle permet également d’éviter la multiplication des ponts thermiques responsable de nombreuses déperditions caloriques de votre habitat, notamment au niveau des joints, des menuiseries extérieures et de la toiture. Différents matériaux s’offrent à vous pour cette isolation : écologiques ou non.

 

Il est à noter qu’un chantier d’ITE est plus onéreux qu’un ravalement simple mais des aides existent actuellement permettant d’optimiser le coût de ces travaux.

 

 

6- Revêtement et finition

 

Une fois le traitement des supports réalisé, le mur devra être protégé des prochaines intempéries. Le revêtement de façade dépendra alors du rendu souhaité et de la nature même du support existant.

 

Il existe trois familles de revêtements pour protéger votre façade :

  • Classe D1 : films transparents (ou semi opaques) qui conservent l’aspect de la façade qu’elle soit en pierre et en briques. Il s’agit des films hydrofuges et des lasures à béton.
  • Classe D2 : films opaques et minces appliqués en surcouche fine sur la façade. Il s’agira notamment dans ce cas des silicates et peintures pliolites.
  • Classe D3 : produits plus épais ou semi épais couvrant les imperfections du mur. Il s’agira dans ce cas plutôt de crépis ou de bétons légers.

 

Outre ces revêtements à appliquer sur la façade, on peut également envisager d’utiliser d’autres matériaux de finition tels que le bardage (type bois) ou le parement (type briques).

 

Comme vous l’aurez compris les travaux de rénovation de façade sont des travaux « lourds » pour lesquels il est nécessaire d’anticiper les coûts et les délais. Ces derniers varient entre 4 à 5 mois entre la conception du projet, la délivrance des autorisations et le délai de recours des tiers.

 

Afin d’anticiper et optimiser les coûts il est nécessaire de faire appel à des professionnels du bâtiment.

 

 


Si vous envisagez des travaux de ravalement de façade, n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous accompagnerons dans votre projet et sélectionnerons les partenaires et entreprises qualifés pour la réalisation de vos travaux.